Accéder au contenu principal

Un producteur musical de Québec reçoit des menaces de féministes alors qu'il prône la diversité des genres

Depuis que le merveilleux groupe satirique Black Taboo est à l'affiche au Bar l'Anti à Québec, le producteur  Karl-Emmanuel Picard vit dans la peur. "J’ai reçu des menaces via les réseaux sociaux." De fait, de nombreuses féministes frustrées et [ajoutez l'insulte sexiste de votre choix, idéalement en lien avec la sexualité des femmes ← eurk, dégueu, je sais, vite réfugions-nous dans la porn - vous pouvez aussi vous inspirer à partir de celles proposées ci-après] ont proféré des menaces à son encontre afin de le forcer à annuler le spectacle.

"J’ai reçu des menaces 
via les réseaux sociaux." 
- Karl-Emmanuel Picard, 
producteur de l'Anti

Il est vrai que les féministes y sont allées vraiment fort avec des propos contenant menaces, agressivité et dénigrement des hommes :







Oui, moi aussi, j'ai des frissons de terreur en lisant ceci et je crains pour la sécurité de Picard! Comment les féministes peuvent-elles répandre ainsi le désordre et le chaos dans le cœur des Hommes ?

Malgré tout, bravant l'adversité, Karl-Emmanuel Picard refila son numéro de téléphone à toutes les intéressées. "[A]ppelle moi 418-265-1919. Merci. Karl" Il voulait parler. Il souhaitait un débat sain. 

Les fans de la place l'ont compris et ont rapidement entamé le dialogue sur les réseaux sociaux : 

 









 

Bien sûr, il ne faut pas prendre ceci au pied de la lettre! Comme les textes poétiques riches de Black Taboo, ce sont des phrases à prendre au second degré! Où est le dépassement du premier degré? Je ne sais pas... mais puisqu'ils le disent et qu'ils sont si nombreux et agressifs... !

Incapable de dormir, Karl-Emmanuel Picard chercha désespérément à comprendre les critiques des féministes. Comme plusieurs fans l'ont expliqué sur la page facebook de l'Anti, c'était pourtant très simple à comprendre : les féministes ne voient pas le second degré des paroles hautement poétiques de ces virtuoses du rap que sont les membres de Black Taboo. Aussi, quand elles entendent ceci :  
  • «Envoye la féministe viens icitte m'as t'percer», «Moi quand j'entends arrête cé l'temps d'continuer/La dick entre les chicklets vas-tu toute avaler »;
elles comprennent cela :
  • «Envoye la féministe viens icitte m'as t'percer», «Moi quand j'entends arrête cé l'temps d'continuer/La dick entre les chicklets vas-tu toute avaler ».
Probablement que leurs fans aussi, d'ailleurs... car c'est ce qu'ils ont immédiatement lancé aux féministes face aux critiques de celles-ci... et cela semblait être des menaces et des appels au viol. Enfin, on ne sait plus s'il y a plusieurs degrés de sens... 7... peut-être plus.

Non content de cette interprétation limpide, Picard chercha le sens ailleurs (c'est-à-dire dans l'océan des clichés antiféministes) : EURÊKA ! J'AI COMPRIS ! CES FEMMES DÉTESTENT LES HOMMES ! Ainsi, en homme de solution, il proposa : 


De fait, son objectif était de promouvoir la diversité des genres musicaux... un concept généralement cher aux féministes. Quelle déception pour lui : la diversité ne signifie pas de mettre à l'affiche des groupes misogynes, des groupes non misogynes et des groupes de filles. Dommage. La vie pourrait être si simple si on appartenait toutes au groupe privilégié des hommes blancs, n'est-ce pas? On rirait ensemble de la culture du viol! On serait peut-être amis?

Les féministes n'étaient toujours pas contentes. Elles sont allées manifestées devant le bar au début du spectacle malgré les menaces des fans et malgré leurs attitudes méprisantes et misogynes.




Vidéo : Frédérique Paule, https://www.youtube.com/watch?v=WOTvdiQ3MmY

Heureusement, les disciples de Black Taboo sont là pour protéger la misogynie, leur bar et leur groupe chouchou. En véritable de chevaliers de la culture du viol, ils ont répondu avec promptitude et intempérance aux diffamations féministes, garantissant à la culture machiste encore de bien longues années.



Vidéo de courtoisie : https://vimeo.com/211229893

Ils ont par ailleurs été nombreux à donner 5 étoiles à la page facebook du bar. Les conséquences de ces événements sont faciles à percevoir : plus de macho à l'Anti et plus aucune féministe ou proféministe. On s'ennuie de l'AgitéE...

Cependant, les féministes veillent. Au nom de l'égalité entre les sexes et de la sécurité des femmes (la culture du consentement), elles ont frappé ce samedi et elles frapperont encore.

Bravo à mes camarades féministes.
Honte aux violeurs et à leur supporteurs et supportrices!
Honte à tous ceux et celles qui ont proféré des insultes sexistes... ça rejaillit sur toutes les femmes (leur mère, leur soeur, leur fille, leur amie).



Commentaires