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En 2024, je quitte les réseaux sociaux : fuck les GAFAM et vive la liberté!

 2023 tire à sa fin. Je suis en mode simplification de ma vie.

= Je vais quitter les réseaux sociaux d'ici à la fin de janvier 2024.

Voici les raisons qui motivent mon choix :

-Facebook et Instagram donne maintenant 1 publicité par publication. C'est ÉNORME, NON SOLLICITÉ ET SOUVENT VIOLENT. Ça me dit à répétition que je ne suis jamais assez. Que je devrais me sentir insatisfaite, mais qu'en achetant ceci ou cela (une app, un produit), ça va m'aider. Ça me suggère de maigrir avec des moyens rarement santé. Ça me dit que les femmes devraient avoir du gras juste à certains endroits du corps, qu'elles devraient se couvrir de produits chimiques nocifs et toxiques (maquillage et crème), et que l'essentiel de mes routines quotidiennes devraient tourner autour du fait de plaire sexuellement aux hommes (tout en affirmant que c'est pour soi-même et même que c'est féministe). On n'est vraiment pas loin des années 1950... Il n'y a aucune raison d'accepter ces publicités intempestives. On n'accepterait jamais de regarder un film de 90 min avec 45 min de pubs dedans!

-Instagram me suggère constamment du contenu montrant des adolescentes adoptant des danses, postures et tenues sexuellement suggestives. Perturbant, super repère pour les "mononcles cochons" et autres pédocriminels ordinaires! Je n'ai aucun désir de participer à la pornographisation des adolescentes (j'aime moins le terme "hypersexualisation", les ados sont sexuelles et vive leur sexualité ! Mais ce n'est jamais de leur sexualité dont il est question, c'est celle vu par l'oeil masculin - le "male gaze").

-Facebook a banni les informations (nos médias canadiens et locaux) de sa plateforme. Il ne reste que le contenu publicitaire, la propagande et la désinformation. Franchement, juste ça, il y a de quoi boycotté! 

-Depuis longtemps, Facebook ne me montre plus les contenus des murs de mes ami-e-s sur mon fil d'actualité. Je refuse ses algorithmes obscurs qui m'éloignent de mes proches.

-Il me restait les groupes d'entraide (zéro déchet, famille végé, groupes végans, familles minimalistes, voyager en famille, construction/rénovation, autoconstruction, familles nombreuses, famille d'accueil). Ça va sincèrement me manquer. Mais ça ne vaut pas tous les irritants et éléments problématiques de Facebook. Je vais retourner à mes bons vieux forums de discussion internet... en espérant qu'il en existe des dynamiques qui ont résisté au monopole des réseaux sociaux!

-Et ma seule motivation sur Instagram, plateforme dont je n'ai jamais compris l'intérêt (personne ne discute/débat, ça sert en gros à se montrer pis à nos proches à nous valider "oh wow, trop belle", le texte est écrit minuscule, aucune accessibilité, on est constamment référé vers des profils qu'on connaît pas, on dirait un concours de popularité), c'était de voir les story de mes filles (Instagram et Facebook s'assurent qu'on se fidélise à y aller tous les jours en les supprimant après 24h). Mais ça aussi, j'y renonce! 

***Créer de toute pièce de la rareté est une nouvelle stratégie marketing qui fonctionne super bien. On a peur de "missing out" (manquer quelque chose), nous qui vivons dans le "first world" (premier monde), quelle absurdité!***

- Je n'en peux plus des modes rapides ("trends"), la plupart du temps insensée, toujours consuméristes, parfois dangereuses, qui se répandent à travers nos enfants et ados comme une traînée de poudre. 

- Les réseaux sociaux homogénéisent nos cultures (parfois, ça peut favoriser un échange culturel ou une sensibilisation, mais pas assez souvent). Ça pose un réel défi pour la protection de notre langue franco-québécoise. Je le constate autant dans mon emploi auprès de personnes francophones montréalaises qu'auprès des ados de mon entourage : souvent, les personnes ne savent pas le mot ou l'expression équivalente dans leur langue maternelle. Un mot de perdu, un autre, un autre. Nous voici parlant franglais (ni anglais ni français)...

-Twitter/X est devenu le jouet de propagande de Musk qui est adepte de désinformation et d'extrême-droite. Il croit en une société élitiste hypertechnologique... mais qui ira chercher les métaux lourds nécessaires aux fantasmes de la Silicon Valley? Dans sa fantasmagorie, nous devenons des esclaves, seul le 1% le plus riche a un avenir et il concentre plus que jamais les ressources (le capital). C'est l'effondrement de la classe moyenne et de la démocratie.

-Le temps et la liberté sont désormais des luxes. Toutes les compagnies et influenceurs-de-consommation (la grande majorité des créateurs-trices de contenus sont en fait des promoteurs-trices de bien de consommation, le modèle d'affaires est ainsi structuré que leur contenu est généralement publicitaire même quand il n'est pas "sponsorisé". Il existe des plateformes pour soutenir autrement des créateurs-trices de contenu qui ne font pas de promotion/publicité tel que Patreon) se battent pour avoir notre attention. Je refuse de leur accorder la mienne. Et je militerai dans ma famille pour diminuer leur emprise sur mes enfants. 

-Tout ce temps que j'ai mis sur les réseaux sociaux à défendre une idée, à débattre, à corriger une fausse information, j'aurais pu créer du contenu bien plus important, durable ou marquant... 

Je pense que j'aboutis une crise existentielle qui dure depuis l'apparition de ma douleur chronique (et qui est fortement liée aux nouvelles limitations avec lesquelles je dois vivre). Je compte effectuer d'autres changements. J'alimenterai peut-être mon blogue (j'ai bien conscience de la contradiction du fait que blogger appartient maintenant à google), car internet, dans sa genèse (et avant les réseaux sociaux capitalisés et faussement gratuits) était un rêve extraordinaire de partage d'informations, de démocratie et de développement de l'humanité.

Mais je pense que, à l'instar de Bea Jonhson dans son important livre "Zéro déchet", il faut D'ABORD REFUSER. Refuser que la société de surconsommation malade et toxique n'entre chez moi, autant physiquement que virtuellement. Refuser les besoins qu'elle nous crée en nous faisant sentir coupable, moche ou angoissé. Refuser son impact sur notre santé physique et mentale. 

***Mon premier objectif est d'augmenter ma liberté en me générant des espaces pour moi (espace-temps, espace mental).***

 Ensuite, je pourrai entrevoir d'autres étapes pour vivre plus en cohérence avec mes valeurs et participer plus intimement et activement à la transformation sociale nécessaire à la survie de notre espèce (puisque c'est ce dont il s'agit réellement même si on joue à "Don't look up" avec ça). 

Je vous souhaite d'en faire autant, à votre manière et par les moyens qui répondent à vos besoins. 

Je suis certaines que je passerai plusieurs semaines à rédiger des "statuts" dans ma tête !

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